Accueil
Courts métrages

Archive des vieux courts
Fonds d'écrans
Contact
English site
La blue girl
2004-08-01 - Par Olivier Bonenfant

Note: 60% - Amusant par moments, quelques fois perturbant, La blue girl demeure un divertissement solide et une belle occasion de s'initier à l'univers merdique des hentai et ne plus jamais y remettre les pieds. Sérieusement, la blue girl représente avant tout pour moi mon premier vrai hentai. Je me rappelle des longs moments passés devant la cassette dans le club vidéo.
 


 
 
 


 
La suite

J'étais planté là comme un idiot et je tentais de prévoir ce que la fille au comptoir de service était pour penser de moi quand j'étais pour le louer. Je me suis dit que les chances étaient plus grande qu'elle ne sache en fait pas du tout qu'est-ce que c'était "La blue girl". Je pensais aussi à ce que pouvait avoir l'air le film en question. Je me demandais bien comment ils pouvait y avoir 60 minutes de situations suggestives sur le même thème et qu'il y ait en plus une histoire. C'est donc avec un sourire subtil que je suis avancé et que j'ai loué ce foutu film. J'ai bien pris soin de camoufler le film parmi 2 autres films "ordinaires" du genre, comédie américaine que j'ai finalement détesté plus que La blue girl. Je ne suis même pas sûr que j'avais l'âge requis.

Ça prend en effet 18 ans pour voir La blue girl. Viols, torture, vagins avaleurs de robots, tout y passe malheureusement. Ne venez pas me dire aussi que j'ai un esprit tordu, ce n'est pas moi qui l'a fait ce film. C'est un dessin animé, et c'est très ridicule. Je vais revenir plus tard sur l'aspect social et psychologique de la blue girl.

Le plus drôle c'est que le club vidéo près d'ici a caché ses hentais dans la section des films pornographiques. Ce qui laisse nous imaginer un vieil ivrogne qui veut se louer un film vraiment cochon et stimulant pour lui et que, finalement trop curieux, il opte pour La blue girl. Heureusement qu'il est itinérant, qu'il se nomme Robert et qu'il n'a pas de magnétoscope. La blue girl reste un des meilleurs dans le genre. Fait en 1992, les dialogues de la blue girl sont intrépides, rigolos et vont très certainement jusqu'à l'auto-dérision. L'animation est très bonne, sans plus, mais certainement meilleure que certains mangas cheaps de cette époque. Je parle d'une façon large parce que je ne sais pas vraiment qui va tomber sur ce texte mais certaines scènes sont totalement hilarantes comme celle ou notre héroine, Miko Mido, se pratique les muscles pelviens pour blesser les verges des monstres en cas de viol. L'amie de Miko vérifie donc l'efficacité des muscles pelviens de Miko et se fait pincer le doigt. Mais au moins, on dirait que quand l'on franchit cette barrière invisible d'avoir déjà écouté un hentai, on dirait que tout le phénomène devient anodin. Moi, je trouve La blue girl particulièrement anodin. Le film baigne dans l'insignifiance la plus totale. Il n'y a pas de message macho, d'incitatif à la violence ni de messages subliminaux. C'est seulement un univers d'interdits et de bizarreries. En tant qu'occidental, on peut le voir comme du cinéma provocateur, un cinéma où l'on veut toujours repousser les limites, comme dans tous les domaines d'ailleurs. Il y a aussi un retour du cinéma où l'art et le porno se côtoyent (le cinéma de Bertolucci: The dreamers, ou de Larry Clark: Ken Park). Pour la blue girl, ce n'est certainement pas de l'art, mais de la comédie.

Sur une note plus légère on peut dire que l'univers du hentai est un univers où:
- Les gens volent et se violent quotidiennement et des fois les deux se produisent en même temps.
- Avoir un gros exosquelette encombrant avec un pénis de métal c'est un "fashion statement".
- Deux filles en vacances finissent par avoir des expériences sexuelles ensemble et c'est normal, un peu comme au spring break finalement.
- Plus qu'une masse métalique est grosse et laide plus qu'elle est vite et destructrice en fin de compte.
- Les décors se résument souvent à des lignes défilant à une vitesse extrème, ce qui finalement, est aussi un phénomène dans pas mal de dessins animés japonais. Belle économie d'argent.
- Les méchants doivent mourir humiliés. S'il ne meurt pas humilié, ça veut dire qu'il ne doit pas être mort pour vrai.
- Les bons ne doivent pas mourir mais doivent au moins se faire violer huit fois. Ça aurait été drôle de voir ce même phénomène pour des films comme Die Hard ou Coyote ugly.
- Les filles peuvent être nues le plus souvent possible. Je sais, c'est simple mais c'est ça.
- Si une héroine passe plus de 5 minutes habillée, un méchant vient automatiquement la violer avec ses 40 tentacules. Encore une fois, mon commentaire est assez standard mais c'est bon de se le rappeler!
- Les gars sont tous des obsédés. Ça fait partie du deal.
- Les machines à torture implique souvent de la nudité et font jouir les jeunes héroines. C'est pas comme en Irak.
- Les parties génitales peuvent servir de pont vers un autre dimention ou servir d'entrepot à robot.


Décidemment, la première fois que j'ai écouté ce truc j'étais bien surpris, découragé et épuisé. J'étais avec des amis (2 gars et une fille) et les avis sur le film étaient partagés. Tout ce que j'avais vu lors de la première écoute était encore là lors de la deuxième. Cette méchante femme qui veux conquérir le monde avale bien un robot de une tonne entre ses cuisses. Ce lutin a bien un écume blanche tout le tour de sa bouche provenant d'entre les cuisses de la méchante.

Tout cela arrive réellement.


2004-08-01 - Par Olivier Bonenfant

La face cachée
Retour à la première page

 
 
| | |

Options visuelles (skins) : STV Classic | SynapticOrgasm | Mars | Cyber-punk | DOS

Olivier Bonenfant - Tous droits réservés - 2003-2020 - www.integrateurmultimedia.com